Physical Address
304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124
Physical Address
304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124
Depuis Beyrouth, où il a achevé, dimanche 24 novembre, une tournée moyen-orientale, la dernière avant la fin de son mandat, en décembre, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » entre Israël et le Hezbollah. « Nous ne voyons qu’une seule voie possible : un cessez-le-feu immédiat et l’application intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU », a dit M. Borrell après des entretiens avec le premier ministre démissionnaire, Najib Mikati, et le chef du Parlement, Nabih Berri, un allié du Hezbollah qui mène les négociations pour la partie libanaise.
La résolution 1701, qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules l’armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) sont déployées à la frontière sud. Cela implique le retrait du Hezbollah du Liban sud, et celui des soldats israéliens qui y mènent une offensive terrestre depuis fin septembre. « Nous devons faire pression sur le gouvernement israélien et maintenir la pression sur le Hezbollah pour qu’ils acceptent la proposition américaine de cessez-le-feu », a dit M. Borrell. Cette proposition en treize points, prévoyant une trêve de soixante jours et l’application de la « 1701 », a été discutée par l’envoyé spécial américain Amos Hochstein au Liban et en Israël, ces derniers jours.
Très engagé sur ce dossier, le diplomate espagnol, qui passera la main à l’Estonienne Kaja Kallas, le 1er décembre, a assuré que l’Union européenne (UE) était « prête à continuer à soutenir l’armée libanaise », notamment les « importants besoins logistiques nécessaires au redéploiement d’une force d’environ 10 000 soldats au Liban sud ».
« Je ne vois pas le gouvernement israélien clairement intéressé à parvenir à un accord de cessez-le-feu », a-t-il regretté, soulignant que le Hezbollah en accepte le principe depuis septembre. De nouvelles conditions ont été posées par Israël depuis la finalisation, mercredi, d’un projet d’accord par M. Berri et M. Hochstein. Josep Borrell a mentionné le refus d’Israël d’accepter la France comme membre du comité international chargé de superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu. « La France veut aider. Le Liban doit dire s’il veut que la France participe ou non », a-t-il exhorté.
Le chef de la diplomatie européenne a estimé que « beaucoup de choses peuvent être faites » pour faire pression sur Israël. « La question est la volonté politique des Américains et des Européens, a-t-il poursuivi. Jusqu’à maintenant, nous n’avons utilisé que la pression diplomatique. Il ne me semble pas que cela ait beaucoup marché. » Josep Borrell s’est inquiété des déclarations publiques de membres du gouvernement Nétanyahou en faveur d’une annexion de la bande de Gaza, de la Cisjordanie et du sud du Liban. « Nous demandons à la communauté internationale d’agir et de le faire vite pour ne pas avoir davantage de civils tués, déplacés, et davantage de destructions », a-t-il exhorté.
Il vous reste 29.32% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.